Du L'étranger, de Camus
"J'étais sûr de moi, sûr de tout, plus sûr que [l'aumônier], sûr de ma vie et de cette mort qui allait venir. Oui, je n'avais que cela. Mais du moins, je tenais cette vérité autant qu'elle me tenait. J'avais eu raison, j'avais encore raison, j'avais toujours raison. J'avais vécu de telle façon et j'aurais pu vivre de telle autre. J'avais fait ceci et je n'avais fait cela. Je n'avais pas fait telle chose alors que j'avais fait cette autre. Et après? C'était comme si j'avais attendu pendant tout le temps cette minute et cette petite aube où je serais justifié. Rien, rien n'avait d'importance et je savais bien pourquoi. Lui aussi savait pourquoi. Du fond de mon avenir, pendant toute cette vie absurde que j'avais menée, un souffle obscur remontait vers moi à travers des années qui n'était pas encore venues et ce souffle égalisait sur son passage tout ce qu'on me proposait alors dans les années pas plus réelles que je vivais. Que m'importaient la mort des autres, l'amour d'une mère, que m'importaient son Dieu, les vies qu'on choisit, les destins qu'on élit, puisqu'on seul destin devait m'élire moi-même et avec des milliards de privilégiés qui, comme lui, se disaient mes frères. Comprenait-il, comprenait-it donc? Tout le monde était privilégié. Il n'y avait que des privilégiés."
D'aprés cela, il semble plus evident pourquoi a-t-il finalement eu un désaccord d'idéologie en quelque sorte avec Sartre et Bréton.
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21.3.09
La vie retentissante et L'étranger
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1 comments:
Dude...are you alive?
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